Interdiction de la Boisson au CBD : Le Coup Dur pour la Start-up Naka

Interdiction de la Boisson au CBD : Le Coup Dur pour la Start-up Naka

La start-up basée à Lyon, Naka, se voit contrainte d'arrêter la commercialisation de sa boisson au CBD suite à un arrêté préfectoral. Cette décision, arrivée comme un coup dur pour son fondateur, Yan Decock, vient perturber les plans de la société qui espérait voir ses produits dans les rayons des supermarchés.

Une décision soudaine juste avant les fêtes de fin d'année

Le 19 décembre 2023, la start-up Naka reçoit un arrêté préfectoral l'informant qu'elle doit cesser ses activités jusqu'à ce qu'elle obtienne l'agrément nécessaire pour sa boisson au CBD. Cette nouvelle est d'autant plus déconcertante que la commercialisation des canettes était prévue dans les grandes surfaces telles qu'Auchan et Intermarché, après avoir déjà fait son entrée chez Franprix, Casino et la Grande épicerie.

« Je suis obligé de licencier ma CDI et mettre un terme à un stage et une alternance, c’est un vrai crève-cœur », déplore Yan Decock, PDG fondateur de l'entreprise, qui trouve cette décision « absurde » sur le fond.

Des explications ambiguës concernant l'absence d'agrément

L'arrêté préfectoral mentionne un manque d'« agrément de la EFSA », l'autorité de régulation alimentaire européenne, pour la molécule de CBD, classée dans la catégorie des « novel food ». Cependant, Yan Decock remet en question cette justification en soulignant la lenteur administrative et les incohérences du marché du CBD.

« On a fait les premières demandes d'agrément en 2020. Visiblement, on attend des résultats, notamment d'analyses sur le foie, pour statuer. Mais alors, comment explique-t-on qu'il y a des boissons anglaises commercialisées. Et puis on continue de pouvoir fumer du CBD, s’hydrater la peau avec du CBD », s'interroge-t-il.

Un avenir incertain pour Naka

En attendant un éventuel déblocage en 2025, la start-up se retrouve contrainte de suspendre ses activités. Yan Decock garde toutefois espoir et envisage des alternatives, comme la possibilité de fournir des informations supplémentaires sur les emballages des produits.

Cette situation représente un véritable défi pour l'entreprise, qui affiche un chiffre d'affaires de 350 000 €. « On peut peut-être s’orienter vers une solution transitoire. On peut tout à fait envisager que l’on communique des infos complémentaires sur nos packagings s’il le faut », évoque Yan Decock.

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